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Eglise paroissiale Notre-Dame de la Nativité – Fin XVII

L’église paroissiale Notre-Dame-de-la-Nativité

(Plus connue sous le nom de l’église Saint-Martin, et aussi appelée « Église du Haut Village »)

Notre commune compte cinq édifices religieux. Le plus ancien est la chapelle Notre-Dame-du-Cians construite au XIIème siècle et le plus récent étant l’église paroissiale du Haut-Village objet de ce projet, datée de la fin du XVIIème siècle, cette église de style baroque remplacerait une église plus ancienne mentionnée dès 1376.

L’église du Haut-village, dédiée à la nativité a été reconstruite en 1699, on y retrouve le style de l’époque avec une profusion de couleurs, de formes et de matériaux ainsi que de grandes fresques peintes sur les voûtes et de nombreux tableaux et retables. D’ordinaire, les piliers sont engagés mais étant donné que la construction de l’église enjambe le torrent, les constructeurs ont été obligés de faire quelques concessions au style baroque.

Telle une figure de proue, l’église se situe au nord du village. On y pénètre place du Planet par une porte en bois dont le frontispice affiche 1690, qui correspond à la date d’une rénovation, et non celle de la construction.  En effet, dans les archives, les habitants se plaignent de l’humidité de la sacristie et un don est fait en 1685 pour pallier cet inconvénient ! 

Une nef centrale conduit au maitre-autel en bois doré, orné de colonnes torsadées décorées à pampres. Un imposant retable de 1649 encadre une toile signée Jacques Viani qui représente une Vierge à l’enfant dominant Saint-Sébastien, Saint-Honorat, Saint-Martin et Saint-Etienne, le protomartyr ou premier martyr lapidé, porteur de cailloux et cailloux à ses pieds, est toujours représenté avec une tenue de prêtre.

A droite du tabernacle en bois doré, une petite statue représentant Saint-Jean, l’évangéliste, un aigle dont apparaît la tête.

L’inspection de l’église en 2021 a dévoilé un trésor caché, trois reliquaires contenants : les restes présumés de Saint Martin, ancien légionnaire romain et évangélisateur de la Gaule au IVème siècle, de Saint-Sébastien, le saint thaumaturge imploré pour se protéger des épidémies de peste très fréquentes au Moyen Age, et de Saint-Honorat, fondateur de l’abbaye de Lérins et évêque d’Arles.

Vous découvrirez au milieu de la nef, une mystérieuse trappe aménagée dans le sol de l’allée centrale laissant apparaître la cascade coulant sous l’église, plusieurs théories courent sur la fonction de cette trappe : « Ouvrez-la ! L’eau vous murmurera, peut-être, son secret ».

A droite de l’entrée, le confessionnal, puis un autel surmonté d’un tableau du XVIIème siècle représentant Saint-Jacques, Saint-Roch avec son chien et Saint-Martin, entourant deux personnages : le comte Claretti et son fils (famille à laquelle Touët fut inféodée).

Dans le mobilier, on découvre des bancs possédant encore les plaques des places réservées aux familles du village, sept de ces bancs sont entièrement du XVIIème siècle. Le banc de communion sculpté est, quant à lui, classé du XVIème siècle. A l’extérieur, I ‘édifice paroissial affiche un clocher carré, abritant trois cloches fondues en 1866 par Jacques Semeria, fondeur de cloches à Ardagna, paroisse de San Remo en Italie.